5 bonnes raisons de méditer

Les études montrent que la méditation peut améliorer notre bien-être psychologique en réduisant le stress, l’anxiété et la dépression ainsi qu’en améliorant notre mémoire et notre capacité à faire des choix éclairés. Mais savais-tu que la méditation peut également amener des changements de l’organisation au niveau du cerveau ? Une pratique constante de la méditation peut modifier la façon dont les neurones communiquent entre eux et créant ainsi de nouveaux circuits. Cela peut également aider certaines parties du cerveau à se développer d’avantage et à d’autres à l’être moins. N’oublions pas les effets bénéfiques sur le corps : méditer aide à réduire la pression artérielle et stimule notre système immunitaire.

1. Les effets sur la zone du cerveau associée à la douleur : Dans une étude menée par Kober et ses associés, les sujets de celle-ci étaient exposés à une sensation douloureuse de chaleur au niveau des bras. On leur a tout d’abord demandé de faire l’exercice sans  pratiquer la méditation pour leur demander de répéter l’expérience en tentant de s’exercer à la méditation durant l’exposition à la chaleur intense. On leur a ensuite posé les questions suivantes : Était-ce une douleur tolérable ? Était-ce possible de gérer cette douleur ? Les chercheurs ont constaté que les participants de l'étude ayant pratiqué la méditation avaient ressentis 27% moins de douleur après avoir utilisé la technique de la pleine conscience. Ils ont également mesuré 45% moins d'activité cérébrale dans la zone du cerveau associée à la douleur des sujets ayant participé à l’exercice. Ils en ont donc conclu que la pratique de la méditation peut améliorer à la fois la perception de la douleur ainsi que les réponses réelles de notre corps à celle-ci. Leurs recherches ont également été confirmées par un autre chercheur, Dr Joshua Grant, qui a fait le même genre de recherche sur la douleur avec des sujets qui avaient déjà pratiqué la méditation. Il en a conclu que le nombre d’heures de méditation qu’une personne avait complété dans sa vie était directement lié à sa capacité à gérer la douleur durant l’exposition à la chaleur.

2. Les effets sur l’amygdale : L’amygdale est impliquée dans la façon dont nous gérons les émotions négatives, comme le stress par exemple. La région est de plus en plus dense selon le stress éprouvé par la personne. Ceux qui pratiquent régulièrement la méditation montrent une activité décroissante de cette région lors des moments où ils vivent du stress et aussi une réduction de la densité au fil du temps. Cela signifie donc que la méditation ne joue pas seulement un rôle sur l’état de stress aigu mais également sur la structure du cerveau. 

3. Les effets sur le cœur : La méditation peut avoir un effet protecteur contre les maladies cardiaques. Une étude sur 40 personnes âgées a permis de découvrir qu’une période de huit semaines de méditation réduisait la concentration de la protéine C-réactive qui est associée au développement des maladies cardiaques.

4. Les effets sur le système immunitaire : Dans la même étude que celle mentionnée précédemment de l’Université de Californie à Los Angeles sur les personnes âgées, les chercheurs on constaté chez ce groupe une diminution de l’expression de gènes reliés à l’activation de l’inflammation et donc d’une partie de la réponse immunitaire.

5. Les effets sur la pression artérielle : Dans une autre étude de l’institut Benson-Henry pour la santé mentale à Boston, des patients souffrant d’hypertension artérielle ont testé la «réponse de relaxation», c’est-à-dire une méditation quotidienne développée par un cardiologue. Après 3 mois de pratique, 40 des 60 participants étaient en mesure de réduire leur médication relative à leur pression artérielle conséquemment à leurs séances de méditation. La méditation permet d’augmenter la production du corps de l’oxyde nitrique (un gaz qui aide à l’expansion des vaisseaux sanguins, permettant ainsi une meilleure circulation de celui-ci). 

Participation spéciale de Virginie Brière, travailleuse sociale à Montréal pour la rédaction de ce texte.